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Les astuces pour réduire l'impôt sur les sociétés ?

06/05/2025
Jerôme BENAÏNOUS
reduire impot sur les societes

Saviez-vous que l'impôt sur les sociétés peut absorber jusqu'à un tiers du bénéfice fiscal de votre entreprise?

En 2024, toutes les entreprises sont soumises à un taux normal de 25%, tandis que les PME dont le chiffre d'affaires est inférieur à 10 millions d'euros peuvent bénéficier d'un taux réduit de 15% sur les premiers 42 500 euros de bénéfice. Heureusement, il existe plusieurs astuces pour payer moins de charges sociales et optimiser votre situation fiscale. Par exemple, les entreprises peuvent déduire jusqu'à 1 million de dollars en salaires et primes versés aux employés, ou encore bénéficier du crédit d'impôt recherche qui permet une réduction de 30% sur certaines dépenses en R&D. En outre, comment faire baisser le bénéfice d'une entreprise de façon légale devient une question stratégique pour de nombreux dirigeants face à la baisse de l'impôt sur les sociétés souhaitée.

Dans cet article, nous vous présentons les meilleures stratégies pour réduire l'impôt sur les sociétés légalement et efficacement. Des charges déductibles aux différents crédits d'impôt, en passant par le report des déficits et les exonérations spécifiques, découvrez toutes les solutions à votre disposition pour optimiser la fiscalité de votre entreprise.

Sommaire :

Comprendre l’impôt sur les sociétés

Pour réduire l'impôt sur les sociétés, il est d'abord essentiel de bien comprendre son fonctionnement. Ce prélèvement fiscal constitue une partie importante des charges de votre entreprise, mais avec une bonne connaissance de ses mécanismes, vous pourrez mettre en place des stratégies d'optimisation efficaces.

Définition et entreprises concernées

L'impôt sur les sociétés (IS) est un prélèvement fiscal qui s'applique sur les bénéfices réalisés par les personnes morales. Contrairement à l'impôt sur le revenu, il ne touche pas les personnes physiques mais les entités juridiques distinctes.

Sont principalement concernées par cet impôt :

  • Les sociétés de capitaux (SA, SAS, SARL)
  • Les sociétés coopératives
  • Les organismes publics et collectivités réalisant des opérations à caractère lucratif
  • Les associations menant des activités lucratives

Certaines entreprises individuelles peuvent opter volontairement pour l'IS plutôt que l'impôt sur le revenu, notamment pour bénéficier d'avantages fiscaux spécifiques. Cette option peut parfois constituer une astuce pour payer moins de charges sociales selon votre situation.

Taux normal et taux réduit en 2024

En matière d'impôt sur les sociétés, deux taux principaux coexistent en France :

Le taux normal s'applique à toutes les entreprises et s'élève à 25% des bénéfices. Ce taux représente une baisse de l'impôt sur les sociétés significative par rapport aux années précédentes où il atteignait 33,33%.

Parallèlement, un taux réduit de 15% est prévu pour les PME répondant à certains critères. Pour en bénéficier, votre entreprise doit réaliser un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et avoir un capital entièrement libéré, détenu à au moins 75% par des personnes physiques. Ce taux préférentiel s'applique uniquement sur la première tranche de 42 500 € de bénéfices.

Quand et comment déclarer l'IS

La déclaration d'impôt sur les sociétés suit un calendrier précis qui dépend de la date de clôture de votre exercice fiscal. Généralement, vous devez déposer votre déclaration de résultat (formulaire n°2065) dans les trois mois suivant la clôture de l'exercice.

Quant au paiement, il s'effectue par acomptes trimestriels :

  • 15 mars
  • 15 juin
  • 15 septembre
  • 15 décembre

Chaque acompte représente 25% de l'impôt calculé sur le dernier exercice clos. Pour les nouvelles entreprises, ces acomptes sont estimés sur les bénéfices prévisionnels. La télédéclaration et le télépaiement sont désormais obligatoires pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.

Bien maîtriser ces aspects administratifs est fondamental si vous cherchez à faire baisser le bénéfice d'une entreprise de manière légale et optimiser votre fiscalité.

Optimiser les charges déductibles pour réduire l’IS

L'une des stratégies les plus efficaces pour réduire l'impôt sur les sociétés consiste à optimiser vos charges déductibles. En effet, moins votre bénéfice imposable est élevé, moins vous paierez d'impôts. Voici comment tirer parti des différentes catégories de charges déductibles de manière légale et avantageuse.

Salaires, primes et charges sociales

Les charges de personnel constituent généralement le poste de dépenses le plus important pour une entreprise. Cette catégorie inclut:

  • Les salaires bruts des employés
  • Les primes et gratifications diverses
  • Les cotisations sociales patronales

Pour optimiser ces charges, pensez à mettre en place un système d'intéressement ou de participation aux bénéfices. Ces dispositifs permettent non seulement de motiver vos équipes mais également de transformer une partie du bénéfice imposable en charges déductibles. Par ailleurs, les tickets restaurant et autres avantages en nature sont également déductibles tout en étant appréciés par vos collaborateurs.

Frais professionnels et indemnités

Les frais professionnels engagés dans l'intérêt de l'entreprise sont intégralement déductibles du résultat fiscal. Cela comprend notamment:

Les frais de déplacement et de représentation doivent être justifiés par des notes de frais précises. Ainsi, conservez soigneusement tous les justificatifs et établissez une politique claire concernant ces dépenses. En outre, les indemnités kilométriques versées aux salariés utilisant leur véhicule personnel à des fins professionnelles sont également déductibles selon un barème officiel.

Amortissements et provisions

L'amortissement permet d'étaler le coût d'acquisition d'un bien sur sa durée d'utilisation. Cette technique comptable diminue mécaniquement votre résultat imposable. Certains investissements peuvent même bénéficier d'un amortissement accéléré, réduisant davantage votre impôt sur les sociétés à court terme.

Quant aux provisions, elles anticipent des charges futures probables. Par exemple, une provision pour créances douteuses vous permet de déduire immédiatement le montant d'une facture que vous risquez de ne jamais encaisser. Toutefois, ces provisions doivent être justifiées et documentées pour être acceptées par l'administration fiscale.

Rémunération du dirigeant

La rémunération du dirigeant constitue une astuce pour payer moins de charges sociales et d'impôts. Pour les sociétés soumises à l'IS, cette rémunération est déductible si elle correspond à un travail effectif et n'est pas excessive par rapport aux services rendus.

Dans une SARL, il peut être avantageux de combiner un salaire avec des dividendes, ces derniers n'étant pas déductibles mais pouvant être moins taxés selon votre situation personnelle. En revanche, dans une SAS, la rémunération du président est assimilée à un salaire et entièrement déductible, ce qui peut favoriser la baisse de l'impôt sur les sociétés.

Utiliser les dispositifs fiscaux avantageux

Au-delà de l'optimisation des charges, les dispositifs fiscaux spécifiques offrent des opportunités considérables pour réduire l'impôt sur les sociétés. L'État français a mis en place plusieurs mécanismes incitatifs dont votre entreprise peut tirer parti.

Crédit d'impôt recherche (CIR)

Le Crédit d'Impôt Recherche constitue un levier puissant pour les entreprises investissant dans la R&D. Ce dispositif permet de bénéficier d'un crédit d'impôt équivalent à 30% des dépenses de recherche et développement engagées, dans la limite de 100 millions d'euros. Au-delà, le taux passe à 5%.

Les dépenses éligibles comprennent :

  • Les frais de personnel affectés aux projets de R&D
  • Les amortissements des équipements utilisés
  • Les dépenses de sous-traitance auprès d'organismes agréés
  • Les frais de brevets et de veille technologique

Pour en bénéficier, vous devez joindre le formulaire 2069-A-SD à votre déclaration d'impôt sur les sociétés.

Crédit d'impôt innovation et apprentissage

Parallèlement au CIR, le crédit d'impôt innovation s'adresse spécifiquement aux PME. Il représente 20% des dépenses liées à la conception de prototypes ou d'installations pilotes de nouveaux produits, dans la limite de 400 000 € par an.

Par ailleurs, l'embauche d'apprentis peut également générer une baisse de l'impôt sur les sociétés. Pour les entreprises de moins de 250 salariés, ce crédit d'impôt s'élève à 1 600 € par apprenti la première année, montant pouvant atteindre 2 200 € dans certaines situations.

Réduction d'impôt pour le mécénat

Le mécénat constitue une astuce pour faire baisser le bénéfice d'une entreprise tout en soutenant des causes d'intérêt général. Cette réduction d'impôt équivaut à 60% des dons effectués, dans la limite de 20 000 € ou 0,5% du chiffre d'affaires lorsque ce montant est plus élevé.

Les domaines éligibles sont variés : culture, environnement, sport, recherche, aide humanitaire ou sociale. Ainsi, en plus de réduire votre impôt sur les sociétés, vous améliorez l'image de votre entreprise.

Crédit d'impôt prospection commerciale

Les TPE et PME souhaitant développer leur activité à l'international peuvent bénéficier du crédit d'impôt prospection commerciale. Ce dispositif couvre 50% des dépenses engagées pour la prospection de nouveaux marchés, notamment :

  • Participation à des salons internationaux
  • Frais de déplacement
  • Indemnités versées aux volontaires internationaux en entreprise (VIE)

L'application judicieuse de ces dispositifs fiscaux, combinée aux stratégies d'optimisation des charges déductibles, peut considérablement alléger la pression fiscale sur votre entreprise.

Exploiter les mécanismes de report et d’exonération

En plus des dispositifs fiscaux, certains mécanismes de report et d'exonération permettent de réduire l'impôt sur les sociétés de façon significative. Ces dispositifs représentent des opportunités souvent sous-exploitées par les entreprises françaises.

Report en avant des déficits

Le mécanisme de report en avant des déficits constitue une astuce pour faire baisser le bénéfice d'une entreprise imposable lors des exercices bénéficiaires suivants. Lorsque votre société enregistre une perte fiscale, vous pouvez la reporter sans limitation de durée sur les bénéfices futurs.

Cependant, attention aux restrictions : seul 1 million d'euros de déficits peut être imputé intégralement chaque année. Au-delà, vous ne pourrez déduire que 50% du bénéfice excédentaire. Par ailleurs, certaines opérations comme les changements d'activité peuvent remettre en cause ce droit au report.

Régime mère-fille et intégration fiscale

Pour les groupes de sociétés, le régime mère-fille exonère presque totalement d'impôt sur les sociétés les dividendes reçus par une société mère de ses filiales. Pour en bénéficier, la société mère doit détenir au moins 5% du capital de sa filiale.

Plus avantageux encore, le régime d'intégration fiscale permet de consolider les résultats de l'ensemble des sociétés du groupe. Ainsi, les bénéfices et les pertes se compensent, ce qui entraîne une baisse de l'impôt sur les sociétés à l'échelle du groupe. Pour être éligible, la société mère doit détenir au moins 95% du capital des filiales intégrées.

Implantation en zones aidées (ZFU, ZRR)

Les entreprises qui s'implantent dans des Zones Franches Urbaines (ZFU) ou des Zones de Revitalisation Rurale (ZRR) peuvent bénéficier d'exonérations temporaires d'impôts sur les sociétés.

Dans les ZFU, l'exonération est totale pendant 5 ans, puis dégressive pendant 3 ans. En ZRR, elle est totale pendant 2 ans, puis dégressive sur 3 ans. Néanmoins, ces avantages sont soumis à certaines conditions, notamment en termes d'embauche locale.

Exonérations pour jeunes entreprises innovantes

Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) offre des avantages fiscaux considérables aux startups engagées dans la recherche. Pour l'obtenir, votre entreprise doit :

  • Avoir moins de 8 ans d'existence
  • Être une PME indépendante
  • Consacrer au moins 15% de ses charges à la R&D

Les JEI bénéficient d'une exonération totale d'impôt sur les sociétés pendant leur premier exercice bénéficiaire, puis de 50% pour l'exercice suivant. De plus, elles profitent d'exonérations de certaines charges sociales patronales pour le personnel participant aux projets de recherche.

Optimiser votre impôt sur les sociétés : une démarche stratégique essentielle

L'optimisation fiscale représente sans aucun doute un levier de compétitivité majeur pour toute entreprise française. Ainsi, les différentes stratégies présentées dans cet article vous offrent de nombreuses possibilités pour alléger légalement votre charge fiscale.

Premièrement, la maîtrise des charges déductibles constitue la base d'une bonne gestion fiscale. La rémunération des salariés, les frais professionnels et les amortissements réduisent efficacement votre base imposable quand ils sont correctement documentés et justifiés.

Deuxièmement, les dispositifs fiscaux avantageux comme le crédit d'impôt recherche ou le mécénat peuvent considérablement diminuer votre imposition. Ces mécanismes, encore sous-exploités par de nombreuses PME, méritent pourtant toute votre attention.

Troisièmement, les mécanismes de report et d'exonération offrent des opportunités stratégiques particulièrement intéressantes. Le report des déficits ou l'implantation en zones aidées peuvent notamment générer des économies substantielles sur plusieurs exercices.

Néanmoins, la réduction de l'impôt sur les sociétés exige une approche méthodique et bien documentée. Chaque décision doit être prise en considérant non seulement l'aspect fiscal, mais également les objectifs à long terme de votre entreprise.

Par conséquent, nous vous recommandons vivement de consulter un expert-comptable ou un conseiller fiscal avant d'implémenter ces stratégies. Cette démarche vous garantira une optimisation fiscale sécurisée et adaptée à votre situation spécifique.

En définitive, les entreprises qui prospèrent sont souvent celles qui savent transformer les contraintes fiscales en opportunités d'optimisation. À vous maintenant d'appliquer ces connaissances pour renforcer la santé financière et la compétitivité de votre société.

Vous souhaitez être accompagné par un expert comptable ? Nos experts-comptables sont à votre disposition pour répondre à toutes vos questions concernant cette notion. Notre cabinet d'expertise comptable, basé Saint-Michel-sur-Orge dans l'Essonne, reste disponible par téléphone, par e-mail ou sur rendez-vous.